Protection respiratoire, les respirateurs jetables.

Avant de recourir à la protection respiratoire personnelle, il est important de s’assurer que tous les autres moyens ont été envisagés pour éliminer à la source même l’exposition des travailleurs. Par exemple, une meilleure ventilation, un changement de procédé ou de matériau de travail, la restructuration de l’espace clos (si c’est le cas), le retrait à la source des contaminants (e.g. modification de l’horaire de travail).

Malheureusement, il peut être nécessaire d’utiliser des appareils de protection respiratoire. Il faut donc mettre en œuvre les mesures et des activités prévues à la norme CSA Z94.4-11 « Choix, utilisation et entretien des respirateurs » et éliminer à la source même les dangers pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique de l’employé et d’assurer sa protection respiratoire des travailleurs assignés à un tel travail.

Désirant améliorer les conditions de travail et limiter les conséquences humaines et économiques des accidents nous devons concilier l’aménagement des lieux de travail, l’organisation du travail, l’équipement et le matériel avec la protection et la sauvegarde la santé et de la sécurité au travail de ses employés.

     Dans quels environnements devez-vous évoluer ? Est-ce un environnement IDVS (Danger immédiat pour la Vie et la Santé)? Lorsque les conditions suivantes se présenteront, nous devrons assurer que nos travailleurs portent les bons équipements :

Un contaminant connu à une concentration égale ou supérieure à une concentration DIVS (IDLH);

Un contaminant connu à une concentration inconnue, mais potentiellement toxique;

Un contaminant inconnu;

Une insuffisance d’oxygène;

Un espace clos;

Une concentration de contaminants égaux ou supérieurs à la limite inférieure d’explosibilité;

Des conditions occasionnées par la lutte contre un incendie.

Il ne faudra jamais oublier que tous ces contaminants peuvent prendre toutes les formes possibles : solides, liquides ou gazeux.

Nous devons donc dans un premier temps effectuer l’identification des produits et qui, par la même occasion, établira les respirateurs appropriés pour chaque travail répétitif que nous devons effectuer chez nos clients ou dans nos usines.

Les éléments suivants doivent trouver réponse avant tout :

1) Les lieux où sont effectués les travaux;

2) La nature du travail effectué dans le département;

3) La durée de l’exposition;

4) Le type de produit, sa concentration limite IDVS;

5) Le type d’équipement respiratoire que les travailleurs doivent porter pour effectuer ces travaux :

5.1) Équipements filtrants à cartouches demi-masque;

5.2) Équipements filtrants à cartouches masque plein visage;

5.3) Équipements respiratoires autonomes;

5.4) Équipements respiratoires avec ligne d’air.

D’une façon générale et pour simplifier la compréhension, nous allons prendre un cas simple comme exemple. Le cas d’une personne voulant effectuer des travaux de rénovation a sa maison. En se guidant sur les préceptes ci-haut mentionnés. Quels sont le ou les contaminants ? Ici voici l’ensemble de travaux et leurs contaminants possibles. Quelle est l’année de construction de la maison, avant 1995 ou avant ?

Vous vous demandez peut-être la pertinence de cette question ? La réponse fait référence à l’année de la fin de l’utilisation de l’amiante dans les matériaux de construction. À cet effet il importe de dire que tous les matériaux contenant plus de 0,1 % ont été bannis.

Revenons à nos moutons. Si votre maison a été fabriquée avant 1995, il y a fort à parier que certains matériaux contiennent de l’amiante. En voici une liste non exhaustive des matériaux possiblement contenant de l’amiante.

•   Vermiculite.

•   Petite tuile de vinyle.

•   Plafond floconneux, genre stucco.

•   Joint de plâtre.

•   Matériaux réfractaires, blocs de béton pour foyer.

•   Plaque d’amiante près du foyer ou fournaise.

•   Gaine d’isolation pour les vieux conduits de chauffage à l’eau chaude.

À ce stade, nous vous recommandons d’effectuer un prélèvement pour fin d’analyse. Mettez l’échantillon à l’intérieur d’un sac Zip lock pour congélateur (à glissières doubles). Pour plus d’assurance, prendre un 2e sac. Acheminez l’échantillon au laboratoire d’analyse de votre choix. Si cela peut vous aider, nous vous recommandons Air test, ils ont plusieurs points de service dans la région de Montréal.

Si le rapport d’analyse confirme, la présence d’amiante a plu de 0,1 %. Malheureusement, vous devez faire décontaminer avant d’effectuer vos travaux de rénovation. Une analyse plus approfondie de votre risque doit être faite. Nous vous recommandons de consulter des experts. Vous pouvez également consulter notre site amiantemontreal.ca pour en apprendre davantage sur les équipements nécessaires à la décontamination.

Dans l’éventualité que vos travaux n’impliquent pas de l’amiante. Vous pouvez déterminer avec quel genre de contaminant vous allez être en contact.

S’agit-il de poussières ou des vapeurs ?

Prenons par exemple des poussières générées par la coupe de bois de charpente (épinette), coupe de panneau de gypse et l’application de mastic à gypse communément appelée du ciment a joint (sablage).

Dans un monde idéal, comment aborder cette problématique ?

Si vous êtes un travailleur œuvrant au Québec, les règlements de la LSST s’appliquent et les organismes tels que la CNESST sont responsables de la bonne mise en œuvre de vos travaux. Évidemment, si vous le faites à titre personnel, vous n’êtes pas régi par cette réglementation, mais rien ne devrait vous empêcher de respecter les limites d’expositions. Car après toutes les limites d’exposition, c’est bon pour tous. Dans bien des cas, l’utilisation de protection respiratoire est très abordable en matière de prix. Comme le dit le dicton, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Les hygiénistes en milieu du travail ont établi des protocoles et des méthodes afin d’apporter un maximum de protection aux travailleurs.

Le plus souvent, les intoxications sont causées par des expositions répétitives sur de nombreuses années. Le corps humain peut éliminer un certain nombre de toxines par contre il y a une limite, au-delà de laquelle les maladies chroniques apparaissent.

Voici un résumé des termes utilisés par les spécialistes de la santé du travail.

DIVS (IDLH): Danger immédiat pour la vie ou la santé ; certains produits deviennent mortels à une certaine concentration. Valeur en ppm ou encore en mg/m3.

VEMP (TWA) : Valeur pondérée limite basée sur un quart de travail de 8 h. Cette limite est influencée par le temps d’exposition et la présence d’autres contaminants ayant les mêmes effets sur l’humain. C’est-à-dire qu’un travailleur effectuant un quart de travail de 12 h (8 + 4) devrait abaisser la limite d’exposition. De même, si l’air est contaminé avec plusieurs contaminants qui causent des effets néfastes identiques leurs effets nocifs sont augmentés d’autant. Les limites des produits prises séparément ne tiennent plus dans ce cas.

VECD (STEL) Valeur limite sur une courte période, limite en ppm ou encore en mg/m3 sur une période de 15 minutes. Cette limite est utilisée par exemple en période de démolition ou encore lors d’un moment où le maximum de poussières est fait. Par exemple vider des sacs de produits poussiéreux.

Autre considération, le % d’oxygène. Il ne doit pas descendre en bas de 19,5 %, il est normalement de 20,5 %.

Les considérations de l’environnement.

Puisqu’il s’agit d’un exemple de rénovation de maison, ou le travailleur coupe du bois et du gypse, disons qu’avec une bonne ventilation ou encore si la coupe de bois s’effectue à l’extérieur l’exposition devrait être réduite. Si par contre le travailleur génère de la poussière dans un espace confiné telle une enceinte de confinement, de toute évidence la concentration des poussières va augmenter en raison du manque de ventilation.

Vous pouvez utiliser de la toile de confinement orange, SACCT2 et les montants Zip Wall afin de fixer solidement votre enceinte. Vous pouvez aussi ajouter un épurateur d’air qui filtre l’air et empêche les poussières de se dissiper toute la maison.

Autre considération :

Si jamais vous avez à faire des travaux dans l’entretoit. Essayer de prévoir des ventilateurs pour vous acheminer de l’air frais en abondance. Les entretoits sont techniquement des espaces clos, puisqu’ils sont des endroits fermés non prévus pour l’occupation humaine. Le manque d’air frais peu causé des malaises et de sérieux inconfort.

Qu’est-ce que le marché offre comme protection respiratoire ? Les fabricants d’équipement de protection respiratoire offrent différents équipements de protection individuelle. Ceux-ci sont reliés avec le facteur de protection nécessaire aux contaminants en présence et de la tâche à effectuer. Évidemment la prémisse est qu’il vous est impossible d’éliminer le risque complètement à la source.

Les masques proprement dits des éléments qu’on se met sur la bouche et le nez qui ne sont pas approuvés tel quel. Le meilleur exemple est les morceaux de tissus mis sur la bouche et le nez rattaché par des élastiques. Ces dispositifs ont pour principale fonction de protéger les autres contre la projection d’aérosols provenant de celui qui le porte. On retrouve ce genre de produit dans le domaine médical, dentaire. C’est souvent ce genre de masque que les Asiatiques portent lorsqu’ils sont en contact avec d’autres personnes lorsqu’ils sont grippés. Ce genre de produit ne détient aucun facteur de protection, car son étanchéité est déficiente. La filtration des agents contaminants extérieurs vers le système respiratoire est trop sommaire et pas assez efficace.

1)           Les respirateurs jetables

Ce type d’équipement de protection individuel (API) est largement utilisé par monsieur et madame. Parfois, c’est le bon choix, parfois c’est le mauvais produit.

D’entrer de jeux ce type de protection respiratoire n’est pas efficace contre les gaz et les vapeurs. Mis à part quelques modèles contenant du charbon activé. Et ce pour de très faibles concentrations. Les respirateurs sont dits pour des concentrations nuisibles.

Revenons au facteur de protection, le facteur de protection attribué à un respirateur est de 10. Un facteur de protection de 10 indique qu’il protège jusqu’à 10 fois la concentration limite établit par les agences gouvernementales ayant juridiction. Ceci dans les meilleures conditions d’utilisation d’étanchéité.

IMPORTANT À SIGNALER LES HOMMES DOIVENT ÊTRE FINEMENT RASÉS SINON LE RESPIRATEUR N’EST PAS CONSIDÉRÉ COMME EFFICACES.

Les formes et les épaisseurs des respirateurs varient un peu selon le type recherché. Certains ont des valves d’expirations. Ces valves sont particulièrement utiles par temps chaud et humide. Le confort est amélioré en plus de réduire considérablement la formation de buée dans les lunettes de sécurité. Un équipement à pression négative avec les mêmes contraintes d’étanchéité. Les types N, R, P et les taux d’efficacité de 95 % et 100 %.

En 1984, les fabricants de respirateurs ont commercé à proposer différents types de produits. En premier en fonction de la résistance aux particules huileuses.

Le 95 % et le 100 %

Le 95 % appliqué après la caractéristique N, E ou P indique le niveau d’efficacité du filtre en %. Un filtre avec un indice d’efficacité de 95 % filtre des particules aussi petites que 0,3 um.

Le 100 % appliqué après le N, R ou P indique un niveau de filtration de 99,97 % pour des particules aussi petites que 0,3 um.

2)           Le type N.

Ce type de respirateur est utilisé pour des poussières et des aérosols ne contenant pas de l’huile. Cette classification a été nécessaire en raison de la dégradation causée pas d’huile sur les membranes filtrantes des respirateurs.

Avec ces types de membranes filtrantes ont peu constitué des respirateurs avec des facteurs d’efficacité de 95 % ou de 100 % (99 997 %). Certains respirateurs sont munis de valve d’expiration. À titre d’exemple :

    N95 : R8210

    N95 : R9210

3)           Le type R

Le type de membrane filtrante, indique que le respirateur est résistant aux poussières et des aérosols contenant de l’huile, pour une période de 24 h. Au-delà de ce délai de temps, la membrane filtrante est trop dégradée par l’huile pour être utilisée.

Encore une fois les fabricants offrent une sélection de respirateurs avec différents pourcentages d’efficacité et avec la possibilité d’avoir une valve d’expiration. À titre d’exemple :

   R95 : R8246

   R95 : R8247

4)           Le type P

Le type de respirateur est fabriqué avec une membrane filtrante qui n’est pas affectée par les particules huileuses. Il est évidemment plus dispendieux que les deux autres et ils sont disponibles dans les pourcentages d’efficacités. À titre d’exemple

   P95 : R8576

   P100 : R8293

En résumé sur les respirateurs jetables.

Le facteur de protection établi par le fabricant est de 10. Les hygiénistes utilisent plutôt un facteur de protection moindre sois de 5 en raison de la difficulté des utilisateurs à maintenir les conditions maximales d’étanchéités.

Vous pouvez obtenir ces respirateurs jetables et d’autres chez Sylprotec. Vous pouvez acheter en ligne ou à leur magasin de Saint-Léonard. Vous y trouverez également une vaste sélection d’équipements de sécurité, du matériel pour votre protection incendie et plus encore.

Sylvain Patrice t.p. i.

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